Benoît Monjoie (Liège, 1960) puise les sujets de ses peintures dans les magazines de presse féminine. Indifférent à la curiosité introspective et à la transposition psychologique de ses mannequins, il préfère se concentrer sur le glamour glacé qui transparaît des pages des revues. Les femmes de Benoît apparaissent au milieu de la scène en prenant des poses vainement provocantes. Elles sont suspendues sur des fonds moelleux colorés rendus avec le pastel à l’huile étalé voluptueusement sur une base de peinture acrylique. La réitération du même sujet provoque une litanie visuelle ensorcelante, et rappelle certains posters de Playboy où toutefois l’érotisme viril a laissé la place à une convoitise enfantine troublante.